mardi 1 octobre 2013

Grenoble, l'expérience de la maltraitant médiatique...

Depuis combien de temps cela ne leur était-il pas arrivé ? Avoir le sentiment - ô combien injuste, pour eux - d'être maltraité par la presse. C'est, en tout cas, ce que perçoivent certains élus de la ville de Grenoble après la diffusion sur France2 d'un reportage sur le vie dans le quartier de la Villeneuve, à la périphérie de la capitale des Alpes et qui a été présentée comme une "jungle urbaine". En d'autres temps, ces mêmes personnes se seraient empressée d'accentuer le traitement journalistique, de stigmatiser des responsables "irresponsables", de se goberger d'une pareille charge médiatique. Mais aujourd'hui, alors qu'ils sont aux commandes de la ville, au lieu de reconnaître leurs erreurs et leurs errances, au lieu de faire amande honorable, ils osent crier "haro sur la journaliste" en l'accusant - sans honte - de parti pris, de subjectivité... Une telle charge, dans la bouche de leurs adversaires, les aurait jeté dans la rue pour manifester, pour hurler l'atteinte contre la liberté de la presse, pour défendre son indépendance. Oui, mais voilà. Ils sont au pouvoir et Grenoble, qu'ils considèrent toujours comme un "laboratoire social vertueux", ne peut et ne doit pas être remis en question. Alors, quand l'expérience rate ou a raté, c'est certain, cela ne peut pas être de leur faute mais de la faute aux autres. Alors ils ont du mal à gérer leur mea culpa car chez ces gens là, on ne s' autocritique pas et on supporte encore moins la critique... Chez ces gens là, on ne se responsabilise pas non plus... on accuse les autres de ses échecs et de ses erreurs. C'est toujours la faute à l'autre, aux autres... ceux d'avant et ceux de demain...