mardi 5 novembre 2013

Colère des Bretons ou la faillite annoncée des pôles de compétitivité.

La suite ahurissante des licenciements dans les filières du secteur agroalimentaire breton non seulement est, pour la France, un extraordinaire signal d'alarme pour nos dirigeants de tous bords politiques. Mais c'est aussi et surtout un signal pour avertir nos responsables politiques et économiques des dangers de concentrer dans une même zone toutes les filières d'un même secteur économique. Déjà, l'histoire de la Lorraine aurait dû leur mettre la puce à l'oreille et leur faire tirer les bonnes conclusions... Mais non! Ils sont têtus et plein de leurs certitudes et de leurs soit disant savoir-faire technocratique. Et dès qu'ils peuvent ils recopient les seuls schémas qu'ils ont appris à l'ENA... Maintenant ils nous ont recopié les Pôles de Compétitivité qui continuent à concentrer dans les régions, ou des micro-régions industries, sous-traitants, filières d'apprentissage et start-up autour d'un projet industriel commun aux enjeux nationaux et souvent mondiaux. exactement ce qui s'est fait en Bretagne avec l'agroalimentaire. Et qu'advient-il en cas de crise? Tout le monde est sur le carreau. L'état est dans l'impossibilité d'intervenir ou de proposer des solutions à très court terme car les seules politiques de diversification valables prennent plusieurs années pour être mises en oeuvre et commencer à porter leurs fruits. Mais en attendant... Le peuple souffre, les politiques ergotent sur la crise et surtout effacent de leur petite mémoire qu'ils sont en faute, grave et même aggravée du fait de leur position et de la vision qu'ils sont censés disposer. Et demain? A qui le tour?

mardi 1 octobre 2013

Grenoble, l'expérience de la maltraitant médiatique...

Depuis combien de temps cela ne leur était-il pas arrivé ? Avoir le sentiment - ô combien injuste, pour eux - d'être maltraité par la presse. C'est, en tout cas, ce que perçoivent certains élus de la ville de Grenoble après la diffusion sur France2 d'un reportage sur le vie dans le quartier de la Villeneuve, à la périphérie de la capitale des Alpes et qui a été présentée comme une "jungle urbaine". En d'autres temps, ces mêmes personnes se seraient empressée d'accentuer le traitement journalistique, de stigmatiser des responsables "irresponsables", de se goberger d'une pareille charge médiatique. Mais aujourd'hui, alors qu'ils sont aux commandes de la ville, au lieu de reconnaître leurs erreurs et leurs errances, au lieu de faire amande honorable, ils osent crier "haro sur la journaliste" en l'accusant - sans honte - de parti pris, de subjectivité... Une telle charge, dans la bouche de leurs adversaires, les aurait jeté dans la rue pour manifester, pour hurler l'atteinte contre la liberté de la presse, pour défendre son indépendance. Oui, mais voilà. Ils sont au pouvoir et Grenoble, qu'ils considèrent toujours comme un "laboratoire social vertueux", ne peut et ne doit pas être remis en question. Alors, quand l'expérience rate ou a raté, c'est certain, cela ne peut pas être de leur faute mais de la faute aux autres. Alors ils ont du mal à gérer leur mea culpa car chez ces gens là, on ne s' autocritique pas et on supporte encore moins la critique... Chez ces gens là, on ne se responsabilise pas non plus... on accuse les autres de ses échecs et de ses erreurs. C'est toujours la faute à l'autre, aux autres... ceux d'avant et ceux de demain...